jeudi 21 février 2008

La division du duc de Brunswick lors de la campagne de Belgique en 1815 (2)

Ce n'est pas faire trop d'affront aux troupes brunswickoises que de dire que leur rôle lors des batailles des Quatre-Bras et de Waterloo ne fut pas réellement décisif... cela tiens pour beaucoup au fait que le contingent mené par le duc Frédéric-Guillaume faisait partie des réserves de l'armée de Wellington. Néanmoins ils participèrent courageusement aux combats malgré leur inexpérience.


Le 16 juin 1815, tandis que le gros de l'armée française combattait celle de Blücher à Ligny, le 2ème Corps d'armée français, commandé par le général Reille, affrontait une partie des troupes menées par le duc de Wellington et réunies autour du hameau des Quatre-Bras. Cette bataille est loin d'être secondaire et la défense opiniâtre des alliés du duc empêcha le corps français de se porter sur le flanc de l'armée prussienne... à l'inverse de ce qui se passa 2 jours plus tard en quelque sorte !


Les Brunswickois arrivent aux Quatre-Bras en début d'après-midi sur ordre de Wellington afin de renforcer les positions tenues essentiellement par la 2ème division néerlandaise du général De Perponcher. C'est le baptême du feu pour ces nouvelles recrues. Vers 18H00, le duc de Brunswick décide de lancer une charge de cavalerie afin d'enrayer l'avance française. Prenant la tête de ses uhlans, il s'élance pour affronter l'infanterie de la 6ème division française, celle commandée par le prince Jérôme. Acte héroïque mais inutile, les braves cavaliers sont repoussés par la mousqueterie française et doivent se reformer derrière le hameau des Quatre-Bras. C'est à ce moment-là que le duc est touché d'une balle à l'abdomen. Il décède quelques minutes plus tard. Les hussards brunswickois partent alors en charge contre les cavaliers légers du général Piré mais sans plus de succès.


L'infanterie du désormais défunt duc vient progressivement renforcer celle déjà en action. En nette supériorité numérique, Wellington ordonne une avance générale qui lui permet de repousser efficacement ses adversaires. Le maréchal Ney, qui commande l'aile gauche française ce jour-là, est obligé de reculer, mais il n'est pas poursuivi.


La journée coûta plus de 700 hommes, tués, blessés ou disparus au contingent brunswickois... dont son chef. C'est le colonel Olfermann qui prend alors le commandement de la brigade.


Pour ceux qui voudraient en savoir plus au sujet de cette bataille, souvent éclipsée par celle du 18 juin, je recommande vivement l'ouvrage d'Alain Arcq "Les Quatre-Bras - Le second prélude à Waterloo" paru aux Editions Historic'one en 2005. Un ouvrage très documenté et richement illustré... et surtout passionnant à lire !

A suivre...

4 commentaires:

thierry a dit…

faut dire que sur ordre de l'empereur, c'est ce glandu de Ney qui dirige la manoeuvre. Il va "oublier" une partie des troupes qu'il n'a pas sous les yeux et envoyer un corps tout entier (Drouet d'Erlon) vers Ligny et qui passera sa journée (ordre et contre-ordre) entre les 2 champs de bataille ce qui handicapera Napoléon à Ligny et Ney aux 4 Bras pour une victoire décisive car personne ne pourra bénéficier de l'appui de ces troupes

Anonyme a dit…

Bravo pour se petit encas sur les Brunswickois mais comptez vous continuer sur cette armée ?
déjà je le mets sur mes liens de mon blog
bravo continuez !!!
http://les-polonais-sous-l-empire.over-blog.com/

Fred a dit…

Merci ! Oui je vais bientôt poster 2 autres articles pour clore ce chapitre sur les Brunswickois. D'abord un article sur les uniformes puis un second en forme de conseils de peinture, illustré avec mes figurines.

Anonyme a dit…

Réponse à Thierry qui semble réciter une leçon mal apprise.
La décision d'envoyer le Corps de Drouet d'Erlon n'est pas de Ney, au contraire celui-ci a donné un contre-ordre pour rappeler a lui ce corps d'armée.
C'est d'ailleurs là sa seule erreur, Napoléon quand à lui n'a pas utiliser ce corps d'armée à Ligny et l'a laissé repartir sans ordres.
Ney ne disposait que de 3 divisons d'infanterie qui vont entrer en ligne peu à peu, d'une division de cavalerie.
La division de cavalerie de la garde ne devait pas être engagée sur ordre de napoléon.
Le corps de cavalerie lourde devait rester en arrière au cas ou napoléon l'attirerait à lui.
Resté sans ordre jusqu'au début de l'après-midi du 16 juin et sans nouvelles de son aile droite il a fait le maximum.
Sa mission qui était avant tout d’empêcher les anglais de rejoindre les prussiens a été accomplie.
Pour information Ney a été fusillé pour son ralliement à l'empereur.